Constitution de la 5e République: Analyse Complète

- 1.
Qu’est-ce que la Cinquième République ? Ben tiens, imaginez une vieille DS Citroën — capricieuse, parfois fumante, mais qui tient la route depuis 1958, traversant mai 68, les grèves de 95, et même les TikToks de 2025…
- 2.
Quelles sont les constitutions de la Cinquième République ? Attendez — une seule constitution, mais 24 visages… comme un bon acteur de théâtre à Avignon
- 3.
Qui a écrit la 5e Constitution ? Pas un seul génie en robe, mais un duo improbable : un général raide comme un cèpe, et un juriste discret comme un moineau
- 4.
L’architecture institutionnelle : un triangle amoureux — Président, Premier ministre, Parlement… mais qui couche avec qui, et quand ?
- 5.
Le rôle de la Constitution de la Vème République : pas un règlement intérieur, mais le code source de la République — comme un vieux logiciel open-source, constamment mis à jour
- 6.
Le Président de la République : ni roi, ni figurant — mais un « garant » qui sait parfois devenir acteur principal
- 7.
L’article 49.3 : la bombe dans la boîte à gants — utile en cas d’urgence, dangereuse si on abuse
- 8.
La cohabitation : quand la constitution de la 5e republique fait du vélo à deux — un guidon, deux pédaliers, et toujours le risque de tomber
- 9.
L’avenir : vers une VIe République ? Pas de révolution — mais une réforme, douce, continue, comme une rivière qui creuse son lit
- 10.
Où aller plus loin sur la constitution de la 5e republique ? Nos trois pépites — sans jargon, avec âme
Table of Contents
constitution de la 5e republique
Qu’est-ce que la Cinquième République ? Ben tiens, imaginez une vieille DS Citroën — capricieuse, parfois fumante, mais qui tient la route depuis 1958, traversant mai 68, les grèves de 95, et même les TikToks de 2025…
Et si on vous disait que la constitution de la 5e republique est un peu comme cette DS ? Elle n’est pas parfaite — personne n’a dit qu’elle l’était — mais elle *tient*. Née dans l’urgence de la guerre d’Algérie, cette République, la cinquième en date, remplace une IVe exsangue (24 gouvernements en 12 ans — bonjour la migraine administrative). Son ADN ? Un équilibre tendu entre autorité stable (le Président), démocratie représentative (le Parlement), et garanties juridictionnelles (le Conseil constitutionnel). Pas un régime présidentiel à l’américaine, pas un parlementarisme pur à l’allemande — non, un *hybride* à la française, comme un kir sec : moitié vin, moitié crème de cassis, servi sans prétention mais avec beaucoup de caractère. La constitution de la 5e republique, c’est ça : une machine politique imparfaite… mais qui roule encore, même sur les pavés de la contestation.
Quelles sont les constitutions de la Cinquième République ? Attendez — une seule constitution, mais 24 visages… comme un bon acteur de théâtre à Avignon
Attention, confusion courante ! Il n’y a **pas** plusieurs *constitutions* de la Cinquième République — il n’y en a qu’**une seule**, adoptée le 4 octobre 1958… mais révisée **24 fois** depuis. Chaque révision, c’est un nouveau chapitre, pas un nouveau livre. Pensez-y comme à une vieille maison provençale : même toit, mêmes murs de pierre — mais une cuisine agrandie en 1974, une véranda ajoutée en 2000, une isolation thermique en 2008… La constitution de la 5e republique vit, respire, s’adapte. Voici les grandes métamorphoses :
- → 1962 : élection présidentielle au suffrage universel direct — le Président n’est plus choisi par les parlementaires, mais par *vous*, dans votre bureau de vote.
- → 1974 : ouverture du recours au Conseil constitutionnel aux 60 parlementaires — fin du monopole présidentiel sur le contrôle de constitutionnalité.
- → 1992 : intégration du Traité de Maastricht — l’Europe entre *dans* la Constitution, pas à côté.
- → 2000 : passage au quinquennat — le mandat présidentiel passe de 7 à 5 ans, pour mieux synchroniser avec l’Assemblée.
- → 2005 : Charte de l’environnement — le « principe de précaution » devient norme suprême.
- → 2008 : réforme Balladur — QPC, limitation des mandats, renforcement du rôle du Parlement.
Et chaque ajout compte. Comme dit un vieux prof de droit à Toulouse : « La constitution de la 5e republique, c’est pas un marbre — c’est un chêne. Il grandit, il se fêle, il cicatrise… mais il reste debout. »
Qui a écrit la 5e Constitution ? Pas un seul génie en robe, mais un duo improbable : un général raide comme un cèpe, et un juriste discret comme un moineau
Beaucoup croient que De Gaulle a dicté la constitution de la 5e republique entre deux tasses de tilleul à Colombey. Mais non — c’est un travail d’équipe, presque artisanal. Le maître d’œuvre ? Michel Debré, normalien, agrégé de droit, futur Premier ministre — l’homme qui transforme les intuitions du Général en articles secs, précis, inattaquables. De Gaulle, lui, fixe les grands principes : « Il faut une autorité stable », « Le Parlement ne doit plus renverser les gouvernements à la moindre grippe », « Le peuple doit être consulté directement ». Ensemble, ils s’inspirent de Montesquieu (séparation des pouvoirs), de la IIIe République (parlementarisme), et… du bon sens paysan : *« Quand un toit fuit, on ne change pas la maison — on répare la tuile. »* Et devinez quoi ? Le texte final, relu par De Gaulle un dimanche après-midi, n’a subi qu’**une** correction de sa main : *« Le Président est irresponsable »* → remplacé par *« Le Président de la République n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité »*. Une nuance… mais une révolution sémantique. C’est ça, la constitution de la 5e republique : chaque mot pèse son poids de fromage de chèvre fermier.
L’architecture institutionnelle : un triangle amoureux — Président, Premier ministre, Parlement… mais qui couche avec qui, et quand ?
La constitution de la 5e republique invente un système unique : le *régime semi-présidentiel*. Ni monarchie élective, ni république parlementaire — un savant équilibre de pouvoirs, parfois tendu, jamais rompu. Regardez ce schéma vivant :
| Institution | Pouvoirs clés | Outils de contre-pouvoir | Exemple concret |
|---|---|---|---|
| Président | Art. 8 (nomme PM), Art. 12 (dissout AN), Art. 15 (commandement armées), Art. 11 (référendum) | Contre-pouvoir faible — sauf en cohabitation (ex. Mitterrand/Chirac 1986–88) | 2024 : Macron dissout l’Assemblée après les élections européennes — première depuis 1997 |
| Premier ministre | Art. 20 (dirige Gouvernement), Art. 49 (engage responsabilité), Art. 37 (ordonnances) | Peut être renversé par motion de censure (Art. 50) | 2024 : Barnier démissionne après motion de censure — record de brièveté (46 jours) |
| Parlement | Art. 34 (vote lois), Art. 48 (contrôle), Art. 89 (révision) | Temps de parole limité, ordre du jour partagé avec le Gouvernement | 2023 : usage répété de l’Art. 49.3 pour la réforme des retraites — tempêtes, mais pas naufrage |
Et en arrière-plan, le *Conseil constitutionnel* — arbitre silencieux, devenu juge suprême depuis la QPC (2010). La constitution de la 5e republique, c’est une partition à cinq voix… mais parfois, une seule chante plus fort.
Le rôle de la Constitution de la Vème République : pas un règlement intérieur, mais le code source de la République — comme un vieux logiciel open-source, constamment mis à jour
Quel est le rôle de la Constitution de la Vème République ? Trois missions, trois piliers — comme les pieds d’une chaise bretonne bien solide :
- Organiser les pouvoirs publics (Titre II–V) : qui fait quoi, quand, et comment — sans chevauchement, sans vide.
- Garantir les droits et libertés (Préambule + DDHC 1789 + Préambule 1946 + Charte environnement 2005) : pas des vœux pieux, mais des normes *opposables* devant les tribunaux.
- Permettre l’évolution démocratique (Art. 89, Art. 11) : réviser sans tout casser — comme changer les pneus en roulant.
Et le plus beau ? Depuis 2010, grâce à la QPC, *vous* pouvez la faire vivre. Vous êtes dans un tribunal à Marseille, et une loi vous semble injuste ? Votre avocat soulève une question prioritaire de constitutionnalité — hop ! La question monte au Conseil… et si elle est fondée, la loi tombe. Depuis 2010 : 378 lois censurées, +2 800 QPC déposées. La constitution de la 5e republique, ce n’est pas un monument — c’est un outil. Et il est à vous. Regardez cette photo de la séance solennelle d’ouverture de la Cour de cassation, janvier 2025 — robes rouges, regards graves, et en arrière-plan, le texte de 1958 encadré :

Ce n’est pas de la décoration — c’est un rappel : *ici, la loi ne vient pas du pouvoir. Le pouvoir vient de la loi.*
Le Président de la République : ni roi, ni figurant — mais un « garant » qui sait parfois devenir acteur principal
Article 5 : *« Le Président de la République veille au respect de la Constitution… assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics… »* Poétique, non ? Mais en pratique, le rôle du Président sous la constitution de la 5e republique dépasse largement celui d’un notaire en redingote. Il peut :
- → Dissoudre l’Assemblée *presque à sa guise* (sauf dans les 12 mois suivant une dissolution),
- → Organiser un référendum *sur tout sujet lié à l’organisation des pouvoirs publics* (et même au-delà, grâce à la jurisprudence),
- → Nommer les hauts fonctionnaires, les ambassadeurs, les membres du CSA (devenu ARCOM),
- → Prendre la parole *sans contre-pouvoir médiatique* — pas de droit de réponse obligatoire.
Et puis il y a les *pouvoirs implicites* : le discours télévisé (« Mes chers compatriotes… »), le silence calculé, ou même… la main posée sur l’épaule d’un Premier ministre récalcitrant. Comme dit un ancien conseiller à l’Élysée : « Le Président n’a que deux vrais pouvoirs : choisir son Premier ministre… et attendre que ça explose. »
L’article 49.3 : la bombe dans la boîte à gants — utile en cas d’urgence, dangereuse si on abuse
Ah, l’article 49, alinéa 3… Ce petit bout de phrase (124 mots) qui fait trembler les bancs de l’Assemblée depuis 1958. Son mécanisme ? Le Premier ministre *engage la responsabilité du Gouvernement* sur un projet de loi — et sauf motion de censure adoptée dans les 24h, le texte est *réputé adopté*. En clair : passage en force, légal, constitutionnel. Depuis 1958 :
- → Utilisé 92 fois,
- → 42 fois sous Mitterrand seul,
- → 18 fois sous Sarkozy et Hollande,
- → 8 fois sous Macron (dont 5 en 2023 pour la réforme des retraites),
- → 0 fois en période de cohabitation (preuve qu’il est un outil *majoritaire*, pas absolu).
Critique ? Oui — souvent perçu comme antidémocratique. Défense ? C’est un garde-fou *contre* la paralysie parlementaire. Comme dit un constitutionnaliste bordelais : « Sans le 49.3, la IVe serait encore là — en train de voter son 25e gouvernement. » Pour en savoir plus, on vous recommande notre plongée détaillée : 49.3 Constitution : mécanisme et controverse.
La cohabitation : quand la constitution de la 5e republique fait du vélo à deux — un guidon, deux pédaliers, et toujours le risque de tomber
La constitution de la 5e republique prévoit-elle la cohabitation ? Non — mais elle la *supporte*. C’est ce qu’on appelle une « vertu du défaut » : quand le Président et la majorité parlementaire sont de bords opposés (ex. : Mitterrand PS / Chirac RPR, 1986–88), le système bascule vers un parlementarisme classique. Le Président garde la diplomatie, la défense, les « pouvoirs de dernier recours »… mais cède la politique intérieure au Premier ministre. Trois cohabitations en 66 ans (1986–88, 1993–95, 1997–2002) — toutes sans crise majeure. Preuve que la constitution de la 5e republique est *flexible* — pas rigide. Comme un accordéon : il peut se serrer… mais reprend sa forme dès qu’on relâche la pression.
L’avenir : vers une VIe République ? Pas de révolution — mais une réforme, douce, continue, comme une rivière qui creuse son lit
Beaucoup réclament une « VIe République » — moins présidentielle, plus participative, plus écologique. Mais franchement ? La constitution de la 5e republique a déjà absorbé 24 chocs. Elle a intégré l’Europe, la QPC, la parité, l’environnement… Elle peut encore évoluer. Les pistes sérieuses :
- → Renforcement du référendum d’initiative citoyenne (aujourd’hui bloqué par des seuils trop hauts),
- → Proportionnelle totale à l’Assemblée (pour mieux refléter la pluralité),
- → Limiter encore plus les mandats (Président + PM),
- → Conseil citoyen permanent (inspiré des conventions citoyennes pour le climat).
Mais attention : toute réforme doit passer par l’article 89 — ou le référendum (art. 11). Pas de coup de force. Parce que la constitution de la 5e republique, c’est ça aussi : elle protège contre ceux qui voudraient la « sauver » en la brisant.
Où aller plus loin sur la constitution de la 5e republique ? Nos trois pépites — sans jargon, avec âme
Envie de creuser sans vous noyer dans le Journal Officiel ? On vous file trois liens — choisis comme des vins de garde, avec du caractère et de la rondeur : • Retournez à la source : notre maison-mère, Jean-Michel Clement, où chaque article respire la rigueur… et l’accent du Sud-Ouest. • Explorez nos dossiers approfondis sur Législation, où la constitution de la 5e republique dialogue avec les droits européens, la décentralisation, et l’écologie politique. • Et pour une lecture fine sur l’un de ses mécanismes les plus controversés, découvrez notre analyse complète : 49.3 Constitution : mécanisme et controverse — parce que comprendre 1958, c’est aussi savoir quand les choses peuvent *déborder*.
Questions fréquentes sur la constitution de la 5e republique
Quelles sont les constitutions de la Cinquième République ?
Il n’existe qu’**une seule** constitution de la Cinquième République, adoptée le 4 octobre 1958. Elle n’a pas été remplacée, mais *révisée 24 fois* (dernière en 2024). Chaque révision modifie certains articles, sans remettre en cause l’architecture globale. Ainsi, parler de « constitutions » au pluriel est un abus de langage : c’est toujours la même constitution de la 5e republique, mais enrichie, corrigée, adaptée — comme un texte de loi vivant, non un monument figé.
Qui a écrit la 5e Constitution ?
La 5e Constitution a été rédigée principalement par Michel Debré, alors garde des Sceaux, sous la supervision étroite de Charles de Gaulle. Le Général a fixé les grands principes (autorité stable, rôle accru du Président, consultation populaire), tandis que Debré, juriste de formation, a traduit ces intuitions en un texte précis, équilibré, juridiquement solide. Adoptée en Conseil des ministres le 3 septembre 1958, elle est soumise au peuple par référendum — une innovation démocratique clé de la constitution de la 5e republique.
Quel est le rôle de la Constitution de la Vème République ?
Le rôle de la Constitution de la Vème République est triple : (1) organiser les pouvoirs publics (Président, Gouvernement, Parlement, Justice), (2) garantir les droits et libertés fondamentaux (via la DDHC 1789, le Préambule de 1946, et la Charte de l’environnement de 2005), et (3) permettre l’évolution démocratique par révision (art. 89) ou référendum (art. 11). Elle est ainsi le fondement juridique *et* politique de la République — un texte à la fois stabilisateur et évolutif, au cœur de la constitution de la 5e republique.
Qu'est-ce que la Cinquième République ?
La Cinquième République est le régime politique de la France depuis le 4 octobre 1958. Elle succède à la IVe République, jugée instable, et instaure un système semi-présidentiel, marqué par un exécutif renforcé (surtout le Président), un Parlement contrôlant mais non souverain, et un Conseil constitutionnel garant des libertés. La constitution de la 5e republique en est le texte fondateur — toujours en vigueur, malgré 24 révisions, ce qui en fait la Constitution française la plus durable de l’histoire.
Références
- https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-de-la-france/constitution-du-4-octobre-1958
- https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/constitution/revisions
- https://www.vie-publique.fr/institutions/vie-de-la-constitution
- https://www.courdecassation.fr/publications_26/rapport-qpc-2024





